Madame Dati,
Je vous écris en tant que représentant des syndicats pour exprimer notre profonde colère et notre inquiétude face à la fusion imminente de Radio France, France Télévisions, l’INA et France Médias du Monde. Cette décision a été prise sans concertation adéquate avec les représentants des employés, suscitant ainsi une vive opposition au sein des équipes concernées.
Tout d’abord, nous souhaitons souligner le manque de transparence et de dialogue autour de ce projet de fusion. Les syndicats et les employés ont été tenus à l’écart des discussions préliminaires, ce qui a conduit à une méfiance généralisée et à un sentiment d’incertitude quant à l’avenir de nos organisations respectives. Nous estimons que de telles décisions stratégiques devraient inclure la participation active des syndicats afin de garantir que les préoccupations et les suggestions des travailleurs soient prises en compte.
Ensuite, les implications de cette fusion sur les conditions de travail et les emplois sont considérables. Nous craignons des suppressions de postes massives, une augmentation de la charge de travail pour les employés restants et une détérioration des conditions de travail. Les précédentes réorganisations similaires ont souvent conduit à des réductions de personnel et à une surcharge de travail, affectant gravement le bien-être des employés et la qualité des productions.
Par ailleurs, nous dénonçons le manque de garanties claires concernant la préservation des missions et des identités spécifiques de chaque entité. Chaque organisation concernée par cette fusion possède une mission unique et un rôle distinct dans le paysage médiatique français. La fusion risque de diluer ces spécificités, au détriment de la diversité et de la richesse de l’offre médiatique publique.
Nous sollicitons donc votre soutien pour exiger de la direction de France Média une concertation réelle et transparente avec les syndicats. Il est impératif de mettre en place des discussions régulières et constructives pour aborder les inquiétudes des employés, trouver des solutions adaptées et garantir des conditions de travail décentes.
Nous espérons que vous comprendrez la gravité de la situation et l’urgence d’agir pour protéger les droits et le bien-être des employés de Radio France, France Télévisions, l’INA et France Médias du Monde. Nous restons à votre disposition pour discuter plus en détail de ces préoccupations et envisager des mesures concrètes pour améliorer la situation.
Dans l’attente de votre réponse, nous vous prions d’agréer, madame Dati, l’expression de nos salutations distinguées.